De Paname à Syd, à vélo, en lit à roulettes, à fond la caisse ou à pas lents, in French and English, sailing and steaming, even roller-bedding, stroll, rush and dérive pour un bout de chemin. Explosif!

15 July 2010

L'Hystérie footale, hymne post-moderne

Je la chantais dimanche rue Saint-Martin devant les cafés où bavaient des hommes et quelques fans en mal d'opium du peuple. C'est vrai: Sarko, ça ne fait pas planer, alors qu'avec le foot, on peut oublier qu'on est FrançaisE, se croire NéerlandaisE ou Espagnole pour 90 minutes, avec prolongations possible (ce qui est arrivé, ce me semble!)

Sur l'air de l'Internationale.

L'hystérie de la finale
Ce truc bien masculin
Pour dix ou vingt balles
C'est ça le genre humain!

(ce qui donne envie d'en être, non?;)

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12 July 2010

Allez les bleus




Sincèrement, je me réjouis de la prestation à l'équipe de France de football pour à la coupe du monde des doudous.
(Je me réfère ici à la couverture d'un Charlie-Hebdo, la semaine où a commencé le tournoi, dessinée par Charb-au-grand-talent. On y voit un quidam lambda, qui, devant l'annonce en grosses capitales de la crise, de la récession, du chômage, du marasme général, réplique, le pouce dans la bouche et le ballon géant dans les bras: "je m'en fous, j'ai mon doudou".)

Oui, je me réjouis que cette équipe ait joué le jeu du sport, où perdre fait partie du jeu, et pas celui des intérêts matériels vastement projetés sur elle.

Une semaine avant l'entrée dans l'arène, on apprenait que TF1, comptant ferme sur la présence des bleus en finale, avait souscrit des contrats faramineux de droits de retransmission, matraquage publicitaire et exploitation de l'image des joueurs à l'appui. Combien de milliers ou de millions d'euros la chaîne a-t-elle payé ses consultants? Las, l'argent ne protège ni de l'erreur, ni de l'échec. Je me demande di TF1 s'est fait rembourser ses frais de prédiction trompeuse :)

Mieux encore: trois jours avant l'ouverture des jeux, on nous annonçait que la consommation des ménages français (chers aux agences de stats) allait remonter en flèche, puisque l'équipe nationale arriverait en finale et que le peuple cocardier allait joyeusement consommer (ou devrais-je dire consommater, comme d'autres parlent de candidater ou de solutionner ?) de la fierté patriotique devant la télé. Encore raté. Au lieu de l'effet Pygmalion ("on va gagner, vous allez consommer"), ce fut l'effet berne: "on vous a bernés, vous allez l'avoir en berne".

Pour couronner le tout, une fois la défaite consommée (alléluiah, on a tout de même consommé quelque chose!), on a cherché des coupables, là, tout de suite, maintenant, sur cette pelouse, sinon il y allait y avoir des émeutes dans les cités-dortoirs et de l'austérité dans les administrations! Cette attitude consistant à anticiper des profits financier, à constater le manque à gagner résultant, et à faire payer quelqu'un parce qu'il est inacceptable de ne pas le compenser rappelle le limogeage des généraux à l'issue des batailles perdues dans les guerres les plus mondiales et acharnées. Pas question par contre de mettre en cause le système et l'idéologie qui ont produit de tels bides inepties. Comme à Villiers-le-Bel, on préfère châtier quelques individus de façon édifiante et exemplaire ("c'est eux les méchants!") plutôt qu'engager la réforme de fond d'un système dont l'idéologie est trop lourde et rigide pour marcher. Vous n'avez pas de pain, citoyen(ne)s? vous aurez des jeux. Vous n'avez pas la victoire? Vous aurez des boucs émissaires. Ainsi soit-il.

La politique se réduisant à l'économie, dont les deux mamelles sont la finance et la consommation, et l'économie s'identifiant volontiers au spectacle des corps, des ors et des sports, ce faisceau de convergence entre trois domaines qui pourraient ne rien avoir en commun me paraît malsaine. Quant aux bleus, ce sont peut-être eux les plus malins. Au vu de leur côte chez les bookmakers (quoi, 500 contrer 1, un truc comme ça?), ils ont peut-être parié contre eux, fait exprès de perdre et raflé la mise. Comme ça, une fois virés de l'équipe-fromage, ils peuvent continuer à s'acheter leurs gourmandises sans avoir à se fatiguer les chevilles aux entraînements...

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11 July 2010

La crise en solde!


Aux fâcheux/ses qui vous décrivent la crise comme un revers funeste de l'étazunification du monde, alias "globalisation", comme une période courte, troublée, où les principes les mieux établis sont violemment remis en question, voire bafoués et balayés par la force brute, répondez ceci:
"Mais non, la crise est une salade verte"
Et si on vous répond que vous parlez en fait de la krise, rappeler aux fâcheux/ses
1°) que l'orthographe, ce truc passéiste, n'a plus aucune validité à l'heure d'internet et du "chacunE fait ce qui lui plaît", et que krise et crise reviennent au même produit de sociétés qui ne savent plus quoi inventer pour soutenir une économie fondée sur l'idéologie pesante de la croissance perpétuelle.
2°) qu'en plus, vous parlez de "petite krise", de krisette, et que celle-ci, avec ses fibres et la petite taille indiquée par le diminutif, est somme toute inoffensive, utile même, que dis-je, indispensable et harmonieuse, bien que mystérieuse sur internet.

D'où vient la krisette, je vous le damnde, amiEs internautes, est-elle née dans les années 70 en même temps qu'explosait le prix du pétrole? Est-ce un vieux légume du terroir qu'on ressort relooké au même titre que le rutabaga et le topinambour, qu'exècrent ceux/elles qui ont souffert de la faim pendant la guerre de 39-45? Est-ce la dernière création génétiquement bidouillée de Monsanto dont les appétits blobesques ne se contentent plus du maïs et du coton de toute la planète?

  • J'en appelle à votre savoir et m'en vais faire des recherches sur des supports en papier, car la krisette ne passe pas le système digestif du net.

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