PROJETER.
J’aime bien. Je projette de faire une mosaïque pour une table basse pour des raisons strictement matérielles, pour transformer la plan de placard avec son motif en relief en une surface plane où tout le monde peut poser des tasses au petit bonheur la chance qans que celles-ci chancellent parce qu’elle sont à cheval sur un angle de moulure.J’ai fait cinq projets de tables, tous au format 1/4 à l’aquarelle, et mon projet préféré, le fruit de ma recherche, a été celui que ma compagne a écarté d’emblée. D’instinct. (Sans explication.) Elle a finalement choisi mon premier jet. Celui que j’avais, moi, écarté d’instinct. En fin de compte, j’ai abandonné le principe présidant à cette série, les carreaux de trois couleurs, au profit d’une combi blanche.
Alors à quoi servent les projets, hein, puisqu’on les abandonne toujours après les avoir élaborés avec autant de sérieux ? Les projets ne sont jamais suffisants, mais sans eux, notre entreprise ne serait rien. Ils sont aussi indispensables à nos réalisations, grandes et petites, que l’erreur à la vérité. Ils sont le chemin, et si on suit Montaigne, c’est en eux que réside l’intérêt
Toi que je ne convaincs pas, reprends-toi tout de suite, ou ton raisonnement d’objection ne tient pas la route, puisqu’il ne chemine pas puisque tu le penses immédiatement sans le projeter sur moi. De même qu’une opinion, le projet ne vaut pas en soi, mais par la distance qu’on en prend et l’amplitude de ce que nous projetons, disque javelot ou idée, d’un mouvement centrifuge loin de ce centre.
ALORS? VOUS VOUS DéGELEZ?
Labels: absurde, dégel, Montaigne, mosaïque, philosophie
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