De Paname à Syd, à vélo, en lit à roulettes, à fond la caisse ou à pas lents, in French and English, sailing and steaming, even roller-bedding, stroll, rush and dérive pour un bout de chemin. Explosif!

20 October 2010

Un peu de paresse


Salut. Longtemps que je suis pas passée vous dire bonjour. Découragement? Flemme? Hibernation de la syntaxe? Envie de dialogiqme plutôt que de monologisme. Appel du 20 octobre: internautes, réagissez à mes postes, s'ils vous plaisent (ou pas).
J'ai un scoop qui se prépare, mais j'attends de pouvoir mettre une photo de la chose, sinon vous ne me croiriez pas.

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26 August 2010


Eté 2010. La gare St Lazare est en travaux. Déflocage massif : tout l'amiante doit disparaître; or, il y en a partout. La foule massive des voyageurs de banlieue et de Normandie cavale en troupeaux dans un labyrinthe de couloirs aveugles murés de contreplaqué blanc, bleu et rose. Au détour de cette modernisation nécessaire des locaux, on a supprimé le robinet d'eau potable qui se trouvait derrière les voies pour Versailles et Saint-Nom-la-Bretèche. Désormais, si on veut boire de l'eau, il faudra s'acheter une bouteille en plastique dans un distributeur automatique. Ou, si on est plus malin, demander un verre d'eau du robinet chez le premier limonadier venu. Depuis Richard Wallace, c'est une disposition légale dans les cafés, bistrots, brasseries et autres débits de boisson : nul ne peut vous refuser de vous donner un verre d'eau.

Devant les mutations cancérifères des années ultra-libérales (depuis les années 80, disons), les mentalités résistent et s'accrochent cependant à des reliquats du temps de la démocratie sociale. Ainsi, malgré l'avènement du pass navigo à la ratp-sncf, (dont l'organisme de gestion commun , le stiff, porte superbement bien son nom, puisqu'en anglais, stiff = "rigide"), les guichets annoncent toujours qu'on peut acheter... des cartes oranges!

De même, la plupart des gens que je connais parlent du Pôle emploi, qui a regroupé l'ANPE et les ASSEDICS, sous le nom d'ANPE, et tout le monde se comprend.

Alors, que veut dire cette résistance aux nouveaux sigles et aux nouvelles institutions? pourquoi sommes-nous si rétifs aux réformes des institutions sociales? Vous aves une réponse, vous? moi j'ai une question (de plus!): ne serait-ce pas que ces "changements" répétés sont des dégradations des conditions sociales antérieures?

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14 August 2010

Natation-inondations: (pas le) même combat

Le sport n'en finit pas d'être un doudou en France. Contre les footballeurs perdants, contre des politiques de plus en plus fascistes (je sais bien que le faisceau est l"un des symboles de la république française, mais la montée de certaines idéologies économiques et antisociales actuelles est repartie comme en 40), contre toute les nouvelles dont nous submergent les médias, jusqu'à l'inondation et la noyade dans le marasme et la morosité tant on se sent impuissant(e)s...
Puisque les nageurs/euses français/es brillent tant aux championnats en cours, ne pourrait-on pas les envoyer au Pakistan inondé? Ils/elles sauveraient les rescapé(e)s sinistré(e)s au nom de la France, cocorico, et tout le monde se senitraient mieux, les un(e)s dans leur tête et les autres les pieds au sec...
Ouais, on peut rêver...

11 August 2010

La Russie ne brûle pas

Ca m'effraye toujours de lire ou d'entendre les déclarations des officiels dans les médias. Je les comprends comme des antiphrases.
Exemples:
"On ne reculera pas l'âge du départ à la retraite au-delà de 60 ans." Deux semaines plus tard, le départ à la retraite à 62 ans était le seul point non-négociable des négociations sur les retraites.
"On mènera des consultations extensives et dans la durée pour prendre toute décision concernant les retraites." Deux semaines plus tard, c'était choses faite. Vous trouvez ça long et extensif, vous?
De même, ces derniers jours, la Russie flambe comme une action avant un crack boursier. Les journalistes insistent: "aucune installation nicléaire n'a été touchée". Et merde, ça veut dire que.... et oui, aujourd'hui confirmation: le feu, aux confins de l'Ukraine et du Bélarus, est allé voir du côté de Tchernobyl, et de cette autre centrale où un accident atomique s'était produit dans les années 50...

Dans le bilan des incendies, 50 et quelques vies humaines semblent dérisoires devant les milliards et les milliards de pertes économiques. "Vous vous rendez compte, tout cet argent parti en cendres? Alors que des gens, il en meurt tout le temps. Quant aux dégâts matériels, qui s'en soucie? " On a donné une équivalence financière des dégâts et des dommages. Les multinationales candidates à la reconstruction ont-elles donc déjà estimé le montant des contrats, des affaires annexes, connexes, occultes, licites et illicites, des bakchiches et des dépassements d'honoraires? Ces incendies ne sont-ils pas, plutôt qu'une catastrophe, une formidable opportunité, une opportunity comme disent les capitaines et gros colons de la finance mondiale, de faire repartir le commerce (des uns sur le dos des autres?)
cf: Klein Naomi, la Stratégie du choc , la montée d'un capitalisme du désastre (The Shock Doctrine: The Rise of Disaster Capitalism) 2007.

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15 July 2010

L'Hystérie footale, hymne post-moderne

Je la chantais dimanche rue Saint-Martin devant les cafés où bavaient des hommes et quelques fans en mal d'opium du peuple. C'est vrai: Sarko, ça ne fait pas planer, alors qu'avec le foot, on peut oublier qu'on est FrançaisE, se croire NéerlandaisE ou Espagnole pour 90 minutes, avec prolongations possible (ce qui est arrivé, ce me semble!)

Sur l'air de l'Internationale.

L'hystérie de la finale
Ce truc bien masculin
Pour dix ou vingt balles
C'est ça le genre humain!

(ce qui donne envie d'en être, non?;)

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12 July 2010

Allez les bleus




Sincèrement, je me réjouis de la prestation à l'équipe de France de football pour à la coupe du monde des doudous.
(Je me réfère ici à la couverture d'un Charlie-Hebdo, la semaine où a commencé le tournoi, dessinée par Charb-au-grand-talent. On y voit un quidam lambda, qui, devant l'annonce en grosses capitales de la crise, de la récession, du chômage, du marasme général, réplique, le pouce dans la bouche et le ballon géant dans les bras: "je m'en fous, j'ai mon doudou".)

Oui, je me réjouis que cette équipe ait joué le jeu du sport, où perdre fait partie du jeu, et pas celui des intérêts matériels vastement projetés sur elle.

Une semaine avant l'entrée dans l'arène, on apprenait que TF1, comptant ferme sur la présence des bleus en finale, avait souscrit des contrats faramineux de droits de retransmission, matraquage publicitaire et exploitation de l'image des joueurs à l'appui. Combien de milliers ou de millions d'euros la chaîne a-t-elle payé ses consultants? Las, l'argent ne protège ni de l'erreur, ni de l'échec. Je me demande di TF1 s'est fait rembourser ses frais de prédiction trompeuse :)

Mieux encore: trois jours avant l'ouverture des jeux, on nous annonçait que la consommation des ménages français (chers aux agences de stats) allait remonter en flèche, puisque l'équipe nationale arriverait en finale et que le peuple cocardier allait joyeusement consommer (ou devrais-je dire consommater, comme d'autres parlent de candidater ou de solutionner ?) de la fierté patriotique devant la télé. Encore raté. Au lieu de l'effet Pygmalion ("on va gagner, vous allez consommer"), ce fut l'effet berne: "on vous a bernés, vous allez l'avoir en berne".

Pour couronner le tout, une fois la défaite consommée (alléluiah, on a tout de même consommé quelque chose!), on a cherché des coupables, là, tout de suite, maintenant, sur cette pelouse, sinon il y allait y avoir des émeutes dans les cités-dortoirs et de l'austérité dans les administrations! Cette attitude consistant à anticiper des profits financier, à constater le manque à gagner résultant, et à faire payer quelqu'un parce qu'il est inacceptable de ne pas le compenser rappelle le limogeage des généraux à l'issue des batailles perdues dans les guerres les plus mondiales et acharnées. Pas question par contre de mettre en cause le système et l'idéologie qui ont produit de tels bides inepties. Comme à Villiers-le-Bel, on préfère châtier quelques individus de façon édifiante et exemplaire ("c'est eux les méchants!") plutôt qu'engager la réforme de fond d'un système dont l'idéologie est trop lourde et rigide pour marcher. Vous n'avez pas de pain, citoyen(ne)s? vous aurez des jeux. Vous n'avez pas la victoire? Vous aurez des boucs émissaires. Ainsi soit-il.

La politique se réduisant à l'économie, dont les deux mamelles sont la finance et la consommation, et l'économie s'identifiant volontiers au spectacle des corps, des ors et des sports, ce faisceau de convergence entre trois domaines qui pourraient ne rien avoir en commun me paraît malsaine. Quant aux bleus, ce sont peut-être eux les plus malins. Au vu de leur côte chez les bookmakers (quoi, 500 contrer 1, un truc comme ça?), ils ont peut-être parié contre eux, fait exprès de perdre et raflé la mise. Comme ça, une fois virés de l'équipe-fromage, ils peuvent continuer à s'acheter leurs gourmandises sans avoir à se fatiguer les chevilles aux entraînements...

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11 July 2010

La crise en solde!


Aux fâcheux/ses qui vous décrivent la crise comme un revers funeste de l'étazunification du monde, alias "globalisation", comme une période courte, troublée, où les principes les mieux établis sont violemment remis en question, voire bafoués et balayés par la force brute, répondez ceci:
"Mais non, la crise est une salade verte"
Et si on vous répond que vous parlez en fait de la krise, rappeler aux fâcheux/ses
1°) que l'orthographe, ce truc passéiste, n'a plus aucune validité à l'heure d'internet et du "chacunE fait ce qui lui plaît", et que krise et crise reviennent au même produit de sociétés qui ne savent plus quoi inventer pour soutenir une économie fondée sur l'idéologie pesante de la croissance perpétuelle.
2°) qu'en plus, vous parlez de "petite krise", de krisette, et que celle-ci, avec ses fibres et la petite taille indiquée par le diminutif, est somme toute inoffensive, utile même, que dis-je, indispensable et harmonieuse, bien que mystérieuse sur internet.

D'où vient la krisette, je vous le damnde, amiEs internautes, est-elle née dans les années 70 en même temps qu'explosait le prix du pétrole? Est-ce un vieux légume du terroir qu'on ressort relooké au même titre que le rutabaga et le topinambour, qu'exècrent ceux/elles qui ont souffert de la faim pendant la guerre de 39-45? Est-ce la dernière création génétiquement bidouillée de Monsanto dont les appétits blobesques ne se contentent plus du maïs et du coton de toute la planète?

  • J'en appelle à votre savoir et m'en vais faire des recherches sur des supports en papier, car la krisette ne passe pas le système digestif du net.

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