Post-moderne
Dans le fond, l'art post-moderne, ou même moderne, est un dialogue avec l'art classique. Un illustre cabot, Jeff Koons, a investi le château de Versailles, parangon du classicisme s'il en est, pour y mêler des homards en plastique aux horloges rocaille, la barbie de base aux biscuits de Sèvres, et le pire de tout, c'est que cet assemblage que condamneraient les puristes est relativement harmonieux. Que ce soit du XVIIème ou du XXIème, ça brille, ça clinque et ça en jette, ça projette de la richesse à la surface de vos mirettes et on en ressort ébloui comme d'un flash en pleine face.
Les mêmes puristes cracheraient sur tout vocable non agréé par l'Académie française, cette phallogérontocratie, au nom des momies, des sépulcres et des squelettes de laboratoire.
Dans l'art façon ancien régime consistait à copier un modèle antique et à l'interpréter selon sa propre voix, comme un musicien jouerait une partition. La Fontaine a copié les fables d'Esope, Molière les comédies de Plaute, le Bernin les éphèbes de Praxitèle. Dans l'art contemporain, on se vante de s'approprier des modèles et de leur tordre le cou en leur rendant par là même un hommage plus circonvolu mais non moins sincère. A dada sur leur bidet.
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